6 conseils pour commencer du bon pied avec ses plantes d'intérieur

6 conseils pour commencer du bon pied avec ses plantes d'intérieur

Vous rêvez d’avoir des belles grosses plantes partout comme à l’atelier-boutique Mandala? Mais les plantes en votre présence tombent comme des mouches et vous vous dites que vous n’avez pas le pouce vert? Je sais. Moi aussi je suis passée par là. Il fut un temps pas si éloigné où je faisais mourir n’importe quelle plante qui mettait le nez chez moi. Puis un jour, j’ai réalisé qu’il y avait un mode d’emploi et je l’ai appris. C’est vraiment pas si sorcier, la plupart du temps. Et assez simple pour que je puisse vous le résumer en 6 points.

 

Partir du bon pied

La première chose qui est importante, c’est de connaître la variété de plante qu’on a en main pour pouvoir se renseigner sur les soins particuliers dont elle pourrait avoir besoin. Si on accueille une bouture de la plante d’un ami, on essaye de prendre une belle tige dont toutes les feuilles sont en bonne santé et qui contient plusieurs feuilles matures. Au magasin, on va inspecter sa plante comme il faut pour y détecter toute trace de maladie ou d’insecte. Il n’est pas rare de voir les plus avertis magasiner avec un loupe. C’est parce que les pires pestes pour nos plantes sont vraiment très minuscules. Si on détecte quoi que ce soit qui grouille, on le signale au propriétaire et on en choisi une autre. Si le propriétaire réagit avec déni ou mauvaise attitude, ça augure mal, on change de magasin. Car beaucoup de ces petites pestes sont contagieuses. On ne veut pas ramener ça chez nous et si le proprio ignore son problème, il y a de bonnes chances que plusieurs de ses plantes soient affectées. Dans tous les cas, une fois à la maison, on va quand même la mettre quelques semaines en quarantaine à l’écart des autres plantes juste en cas qu’on aurait ramené une maladie en même temps que la plante.

L’adaptation

Une fois chez soi, il peut être tentant de transférer notre plante dans un plus beau pot, plus grand, de lui donner de l’engrais qu’elle pousse vite vite vite. NO! Le déménagement sera traumatisant pour la plante. Le rempotage aussi. Il faut lui laisser plusieurs semaines pour s’adapter avant de la changer de pot et de terre. Généralement on rempote au printemps car la plupart des plantes tombent en dormance durant la saison froide. Non seulement l’adaptation sera plus difficile, mais elle n’a ni besoin d’un plus gros pot, ni besoin d’engrais. De plus, on donne rarement de l’engrais à une plante fraîchement achetée, car à la pépinière, ils lui en ont donné un max pour qu’elle ait une croissance rapide et une allure de gagnante afin de la vendre rapidement. Elle ne devrait pas avoir besoin d’engrais avant un bon 6 mois. On n’engraisse pas une plante pendant la période de dormance. On le fait du printemps à la mi-automne.

 

Le pot et le terreau

La principale cause de mortalité chez les plantes, c’est un pot sans trou de drainage. Vous connaissez le vieux truc qui consiste à mettre du gravier au fond du pot pour imiter un drainage dans un pot sans trou de drainage? NE FAITES PAS ÇA! Pourquoi? Parce que les racines vont tenter d’aller vers l’eau qui stagne au fond du pot, dans les roches, et ça peut causer leur pourrissement et éventuellement, la mort de la plante. Les beaux petits pots pas de trou de drainage, on appelle ça un cache-pot. Son nom le dit, ça sert à mettre le pot de plastique laid avec des trous de drainage. Dans cette situation, il ne faut pas oublier de vider l’eau qui s’égoutte dans le cache pot après l’arrosage.
Les meilleurs pots pour la majorité des plantes sont ceux en terre cuite qui absorbent le surplus d’humidité et la redistribue à la plante lorsque que la terre est sèche. Les racines reçoivent généralement plus d’oxygène car le terreau sèche plus rapidement. D’expérience, mes plantes vivent mieux dans ces pots-là. Les pots de plastique qui conservent plus d’humidité ne sont pas recommandés par exemple pour les cactus et succulentes dont les racines sont très sensibles aux moisissures. On va plutôt les utiliser pour les plantes qui aiment rester dans un terreau humide comme les marantas par exemple. Sinon il faut toujours faire super attention à ne pas “trop arroser mais arroser assez” (j’en parle plus loin de l’arrosage). Je sais pas vous mais moi, j’ai pas besoin de ce stress-là. Terracotta all the way!

Pour le terreau, les besoins peuvent différer d’une plante à l’autre et l’idéal c’est de se renseigner de façon plus spécifique pour faire du cas par cas. Comme ça on ne se retrouve pas à essayer de faire pousser une orchidée dans de la terre. Mais si vous voulez ou devez faire ça simple comme moi, on va y aller avec un bon mélange de terre de rempotage auquel j’ajoute beaucoup de perlite et un peu de compost de vers de terre (sauf pour l’orchidée qui pousse dans les copeaux de bois). La perlite va aider à aérer la terre. Plus la plante aime le sec, plus on met de perlite. On en mets moins pour les plantes tropicales par exemple qui ont besoin de conserver un terreau humide en tout temps. Mieux vaut en mettre trop que pas assez. Comme disent souvent mes mentors sur Youtube : “Combien de terre tu mets dans ta perlite?” On peut se procurer au centre de jardinage des terreaux déjà mélangés destinés à des types de plantes. C’est pratique mais ça revient plus cher.

Il faut aussi voir à ce que le pot ne soit pas trop gros. Les plantes aiment être tassées dans leur pot.Trop de terre, ça garde plus d’humidité et ce peut-être nocif pour les racines. Les jeunes plantes à croissance rapide peuvent être rempotées chaque année. Pour les plantes plus matures on le fera aux deux à quatre ans. On rempote idéalement au printemps, et on choisi un pot d'environ 2po. de plus en diamètre que celui d’avant.

Arrosage

Moi, avant : “Ma plante a la mine basse, elle doit avoir besoin d’eau!” Je savais pas quoi faire de plus avec une plante dans ce temps-là. Je la mets là. Je l’arrose. Un jour elle meurt. Je continue de l’arroser d’un coup que, mais rien. Maintenant j’ai compris que je noyais mes plantes. Plus souvent qu’autrement, les plantes meurent d’un sur-arrosage. Les bactéries pognent dans le terreau humide à l’infini, les racines manquent d’oxygène, les moisissures se joignent de la partie en bouffant allègrement les racines et c’en est fini de notre petite amie verte.. Plus la plante a l’air triste, plus on l’arrose. Je sais qu’on a tous déjà fait cette erreur.

On n’arrose pas non plus ses plantes tous les lundis à 16h. Parce que chaque plante a des besoins différents. Notamment en fonction du type de plante, de son pot (sa taille et sa matière), de son terreau, de son ensoleillement, du taux d’humidité dans l’air…). À tous les matins, je fais la tournée de toutes mes plantes (j’en ai un centaine). J’enfonce un doigt dans le terreau jusqu’à la 2e jointure. Si c’est sec, j’arrose. Certaines plantes ont besoin de sécher complètement entre les arrosages, c’est le cas de la plupart des plantes de la familles des succulentes. Ce qu’on recherche, c’est un arrosage généreux qui imbibera complètement le terreau mais il faut que tout le surplus soit évacué du pot et de la soucoupe. De là l’importance de la perlite, le terreau ne doit pas emmagasiner de l’eau). Dans un monde idéal, on souhaite que la terre ait le temps de sécher durant la journée pour être au sec la nuit venue quand les fongus se mettent sur l’party. C’est pourquoi on essai d’arroser autant que possible le matin. On attendra qu’il ait le temps de sécher avant le prochain arrosage (sauf avis contraire, comme les plantes carnivores et la plupart plantes tropicales qui doivent rester humides sans être “noyées’). Une plante qui reste dans sa terre humide pendant 4-5 jours, c’est mal. Il faudra changer le terreau et y ajouter de la perlite et possiblement penser à changer le pot pour rectifier le problème à long terme.

 

Luminosité

Là aussi les besoins varient au cas par cas. En connaissant le nom de la plante qu’on a, on aura une meilleure idée de son emplacement dans la maison. On dit de certaines plantes qu’elles peuvent vivre à faible luminosité. Faible luminosité ne veut pas dire la mettre dans sa salle de bain sans fenêtre ou un garde-robe. Ça veut dire qu’elle n’a pas besoin de soleil direct et qu’elle va survivre si on la met dans une pièce à l’autre extrémité de la fenêtre. Ça veut dire qu’on peut la mettre près d’une fenêtre qui donne vers le nord. Mais dans tous les cas, la plante va se développer mieux si elle a accès à une bonne dose de lumière du soleil. On va normalement mettre ses cactus et succulentes à la lumière direct, c’est à dire en plein dans les rayons du soleil, fenêtre sud-ouest. Dans le meilleur des monde, elles vont bénéficier de 6 heures de soleil direct par jour. On fait de notre mieux. Les “plantes vertes” (très large famille 😂) vont généralement aimer être près d’une fenêtre mais sans soleil direct, car les feuilles vont avoir tendance à brûler. Le mieux c’est de se renseigner sur les besoins spécifique de la plante et observer l’évolution de la plante une fois qu’on l’installe quelque part. Elle nous le fera savoir si elle est bien ou pas..

Parler à ses plantes

Malgré toutes les lectures et capsules vidéo qui vont nous informer, chaque plante est unique et il arrive que pour X raison, une plante ne cadre pas dans le tableau de ses besoins supposés. Il faut apprendre à détecter leur langage. Elles nous le font savoir quand quelque chose ne va pas. Certaines aiment être près de d’autres plantes. D’autre prennent toute leur ampleur quand on leur donne un piédestal en solo pour l’admirer. Moi je lisais tout le temps qu’il fallait arroser moins les plantes en hiver quand elle tombent en dormance. Eh bien chez nous c’est si sec que je devais les arroser tous les jours sinon elles mourraient. Il faut les observer et y aller avec le gros bon sens. Et pendant qu’on est dans le sujet du gros bon sens, j’en profite pour mentionner que moi je leur parle 😂. Pire encore, je suis convaincue qu’elles aiment ça! Certaines aiment aussi qu’on touche leur feuillage. Avant j’osais pas. Je pensais que c’était fragile. Mais quand j’en vois une qui ne feel pas, je commence par lui parler, prendre ses feuilles dans mes mains pour observer de près si elle n’aurait pas attrapé de quoi, je lui demande si elle veut changer de pièce, est-ce que son terreau est trop vieux… Je pars réfléchir à son plan de match et souvent le lendemain, elle est toute pimpante sans que je n’aie eu à changer quoi que ce soit. Essayez ça. Vous m’en reparlerez. Des études ont révélé que les plantes aimaient la musique, plus particulièrement la musique classique. Plus rien ne m’étonne!

En cas de doute, il y a des groupes de plants enthusiasts sur Facebook. On pose notre question, met une photo de la mine de notre plante pour plus de détails et des tas de gens nous donnent leurs conseils. On en prend et on en laisse mais au moins on se sent moins seule. Il y a plein de livres sur le sujet (à la bibliothèque aussi, quand ça ouvrira). Sur Youtube et Instagram, les obsédés par les plantes se succèdent. J’en suis plusieurs et mes préférées restent depuis le début Summer Rayne Oakes qui connait son sujet à fond. Elle a près de 1000 plantes dans son appartement de New York et fait plein d’expérimentations. Et la chaîne Planterina qui fait du homestaging de plantes et donne ses conseils pour apprendre à présenter ses plantes, comment les placer dans une pièce, des tutoriels de fabrication de tablettes ou pots décoratifs à faible coût. Et je la trouve super drôle. 

Vous avez maintenant tout ce qu’il vous faut pour commencer du bon pied avec vos plantes d’intérieur.

Julie Desormeaux

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